Café ESG | Évaluation EcoVadis : PME industrielles, comment structurer un dossier efficace ?
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Chaque mercredi à 11h30, ILKO organise les Cafés ESG : des sessions en ligne et en petit comité, dédiées aux professionnels en charge des enjeux de durabilité dans leur entreprise. Pendant 45 minutes, un expert du réseau ILKO répond aux questions des participants sur une thématique ESG précise, avec l’objectif de permettre aux participants de repartir avec des réponses concrètes et activables.
Le thème de cette semaine : PME industrielles, construire un dossier EcoVadis solide et structuré pour optimiser votre score. Un enjeu de plus en plus stratégique pour rester référencé chez certains clients ou décrocher la médaille visée.
L’objectif de la session : comprendre les attentes du référentiel EcoVadis, éviter les erreurs coûteuses et identifier les leviers pour améliorer la note. Vous n’avez pas pu assister à la session Q&A sur l’évaluation EcoVadis ? Voici une synthèse des principaux échanges et enseignements de cette session.
Ce que les participants ont voulu savoir
Voici les principales questions abordées pendant la session, et les éléments de réponse partagés par notre experte.
1. Comment fonctionne concrètement l’évaluation EcoVadis ?
Beaucoup de PME se lancent dans l’évaluation EcoVadis sans bien comprendre le fonctionnement de la plateforme ni les attentes réelles. Il s’agit pourtant d’un questionnaire structuré par niveau de maturité (XS, S, M, L), qui s’adapte à la taille de votre entreprise, son secteur d’activité et son niveau de risque.
Les documents à fournir sont standardisés : politiques, preuves, indicateurs. Plus vous documentez, plus vous sécurisez votre score – à condition de respecter certaines règles de lisibilité et de cohérence.
“Le niveau XS, par exemple, peut tout à fait suffire pour une PME jusqu’à 25 personnes. Le piège, c’est de vouloir en faire trop… et mal. EcoVadis attend des preuves précises, pas une surenchère de documents.”
2. Quelles sont les erreurs fréquentes à éviter dans le questionnaire ?
C’est un point qui a suscité de nombreuses réactions. Trop d’entreprises soumettent un dossier sans lien avec leurs enjeux réels, ou bien rédigé par une personne qui ne connaît pas bien les pratiques internes. Résultat : des documents vagues ou génériques, mal notés.
Autre erreur fréquente : confondre politique et action, ou soumettre un document sans date, sans validation, ou sans lien clair avec la thématique évaluée (ex : code de conduite non signé ou non diffusé aux fournisseurs).
“Ce n’est pas qu’une question de bonne volonté. Il faut montrer que les engagements sont concrets, suivis, diffusés… et que cela fait partie du fonctionnement réel de l’entreprise.”
3. Quels sont les points d’attention spécifiques pour les PME industrielles ?
Certaines attentes sont plus difficiles à adresser dans un contexte industriel : la gestion des fournisseurs, la santé et sécurité au travail, ou encore l’environnement (ex : gestion des déchets dangereux ou maîtrise des émissions).
L’experte a insisté sur l’importance de mettre en valeur les pratiques existantes, même si elles ne sont pas encore formalisées dans une politique. Il est souvent possible de documenter un engagement réel, même sans avoir une équipe RSE dédiée.
“Une entreprise industrielle peut très bien démontrer sa performance sur les enjeux HSE sans tout formaliser en interne - à condition de structurer ses preuves intelligemment.”
4. Comment positionner EcoVadis par rapport aux autres labels ou référentiels (PME+, normes ISO, Lucie26000, B Corp) ?
EcoVadis n’est pas un label mais une évaluation comparative, largement utilisée par les grands groupes dans le cadre de leur politique d’achats responsables.
Contrairement à PME+ ou Lucie26000, l’objectif n’est pas de construire une démarche long terme avec des engagements internes, mais bien de répondre à une attente client précise en apportant la preuve d’un niveau de maturité suffisant. Cela en fait un outil stratégique pour rester dans un panel fournisseurs.
“Les entreprises ne doivent pas opposer EcoVadis à des labels comme B Corp. Ce sont des outils différents, pour des objectifs différents. EcoVadis est une réponse à une demande externe, pas un outil de transformation interne.”
Les enseignements à retenir
1. La force d’un dossier EcoVadis repose sur la qualité des preuves
Une bonne pratique non formalisée ne passera pas l’audit de l’évaluateur.
2. Le questionnaire est la base de votre score
Une erreur dans la catégorie, la taille ou le domaine peut faire perdre de nombreux points.
3. Les PME industrielles sont souvent pénalisées par manque de structuration, pas par manque d’actions
L’enjeu est de rendre visibles des pratiques déjà existantes.
4. EcoVadis n’est pas un label : il répond à une logique client-fournisseur
Il permet aux PME de rester dans les fournisseurs, sécuriser leurs relations commerciales et anticiper les demandes des grands comptes.
5. L’amélioration continue est essentielle
EcoVadis attend chaque année des progrès, même modestes, sur certains indicateurs.
Pour aller plus loin
Vous préparez votre première évaluation ? Ou vous cherchez à améliorer votre note actuelle pour décrocher la médaille supérieure ?
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Prochain Café ESG - Inscriptions ouvertes
Thème : Stratégie de décarbonation - repérer les postes d’émissions et construire un plan d’actions réaliste
- Date : Mercredi 26 novembre à 11h30
- Format : Session Q&A de 45 minutes en ligne
- Inscription (session Q&A réservée aux professionnels de la RSE pour leur entreprise) : Café Stratégie de décarbonation
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