Café ESG | IA & RSE : usages responsables et opportunités pour les PME & ETI

Chaque mercredi à 11h30, ILKO organise les Cafés ESG : des sessions en ligne et en petit comité, dédiées aux professionnels en charge des enjeux de durabilité dans leur entreprise. Pendant 45 minutes, un expert du réseau ILKO répond aux questions des participants sur une thématique ESG précise, avec l’objectif de permettre aux participants de repartir avec des réponses concrètes et activables.

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Le thème de cette semaine : l’intelligence artificielle appliquée aux enjeux RSE - un sujet encore peu exploré dans les organisations, mais qui suscite déjà beaucoup de questions.

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L’objectif : comprendre les impacts environnementaux et éthiques de l’IA, identifier les usages pertinents pour le pilotage ESG, et clarifier le rôle que peut jouer une direction RSE dans l’adoption de cette technologie.

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Vous n’avez pas pu assister à la session ? Voici les questions abordées et les enseignements à retenir.

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Ce que les participants ont voulu savoir

Voici les principales questions abordées pendant la session, et les éléments de réponse partagés par notre experte.

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1. Comment mesurer l’empreinte environnementale de l’IA dans une PME ?

Le sujet est émergent : à ce jour, peu d’entreprises disposent d’outils internes leur permettant de mesurer précisément l’impact carbone de l’IA. L’enjeu principal est d’identifier les postes d’impact, notamment les data centers, le volume de requêtes générées, l’entraînement des modèles, ou encore la consommation électrique liée aux usages internes.

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Il existe déjà quelques approches méthodologiques, bien qu’elles ne soient pas encore standardisées. Certaines entreprises utilisent l’intensité carbone du data center comme indicateur, d’autres définissent des ratios internes (type kWh IA / kWh IT) ou suivent le nombre de requêtes ou de modèles utilisés pour estimer les impacts.

“L’usage de l’IA reste marginal dans les bilans carbone aujourd’hui, mais son impact va tripler d’ici 2030. Mieux vaut structurer la mesure maintenant, même avec des approximations.”

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2. Quel rôle peut jouer la direction RSE dans la structuration des usages IA ?

Les participants ont exprimé une inquiétude importante : faut-il laisser les usages IA aux mains des équipes IT et data, ou la RSE doit-elle jouer un rôle transversal ?

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L’experte a rappelé que, si la RSE n’est pas responsable des infrastructures techniques, elle est pleinement légitime pour cadrer les usages d’un point de vue éthique, environnemental et stratégique. Elle peut par exemple définir des bonnes pratiques d’usage (prompting raisonné, outils autorisés), intégrer les questions d’IA dans la politique éthique ou le code de conduite, sensibiliser les collaborateurs, ou encore participer aux comités internes sur l’IA aux côtés des autres directions.

“Le rôle de la RSE n’est pas d’être technicienne, mais d’apporter un cadre : éthique, impact, cohérence. C’est elle qui garantit le ‘juste usage’.”

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3. Comment éviter le IA-washing ou être accusé de contradiction entre IA et RSE ?

Plusieurs participants ont partagé leurs doutes quant à la cohérence entre l’adoption de l’IA et une stratégie RSE sérieuse.

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L’experte a rappelé que l’IA peut être énergivore, mais que son impact reste aujourd’hui bien moindre que d’autres postes d’émissions plus critiques comme les déplacements, l’énergie ou la chaîne d’approvisionnement.

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Les dérives ne viennent pas de l’outil lui-même, mais des usages non cadrés : requêtes inutiles, absence de gouvernance, absence de vérification humaine. La transparence dans la communication, ainsi que la rigueur dans les cas d’usage, sont essentielles pour éviter toute accusation de greenwashing.

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“L’IA n’est pas en soi du greenwashing. Ce qui compte, c’est de l’utiliser pour répondre à un besoin réel, en gardant un regard critique et humain.”

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4. Comment l’IA peut-elle soutenir concrètement le pilotage RSE ?

Les participants souhaitaient savoir si l’IA pouvait les aider au quotidien dans leurs missions.

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L’experte a évoqué plusieurs cas d’usage pertinents : la synthèse et l’analyse documentaire (rapports réglementaires, normes, audits), l’aide à la structuration ou à la relecture du reporting ESG, la consolidation de données pour le bilan carbone ou la VSME, la veille réglementaire et stratégique, ou encore l’optimisation des chaînes de valeur dans une logique d’achats responsables ou de logistique décarbonée.

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L’IA n’est pas là pour remplacer l’analyse stratégique, mais pour alléger la charge opérationnelle, automatiser certaines tâches répétitives, et accélérer les prises de décision.

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“L’IA doit rester un outil au service du responsable RSE : un accélérateur, pas un substitut. Elle facilite, elle synthétise, mais l’analyse critique reste humaine.”

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Les enseignements à retenir

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• L’empreinte carbone de l’IA est encore marginale, mais elle est amenée à croître rapidement : mieux vaut anticiper les moyens de mesure et de sobriété.
  
  
• La RSE doit prendre sa place dans la gouvernance IA : chartes, usages autorisés, limites éthiques, sobriété numérique.
  
  
• L’IA est surtout utile pour alléger la charge opérationnelle : analyse documentaire, reporting, consolidation de données.
  
  
• Le risque de greenwashing provient des usages, pas de l’outil : la transparence et le contrôle humain sont essentiels.
  
  
• Les équipes doivent être outillées et formées : l’adoption de l’IA passe par la compréhension, pas par l’injonction.
  
  

Pour aller plus loin

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• Cadrer les usages internes de manière responsable,
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Prochain Café ESG – Inscriptions ouvertes

Thème : Stratégie biodiversité, du diagnostic au passage à l'action

• Date : Mercredi 17 décembre à 11h30
• Format : Session Q&A de 45 minutes en ligne‍
• Inscription (réservée aux professionnels en charge de la RSE dans leur entreprise) : https://www.ilko.fr/cafe-esg/strategie-biodiversite-passer-du-diagnostic-a-la-mise-en-mouvement