Café ESG | Stratégie de décarbonation : repérer les postes d’émissions et construire un plan d'actions réaliste

Chaque mercredi à 11h30, ILKO organise les Cafés ESG : des sessions en ligne et en petit comité, dédiées aux professionnels en charge des enjeux de durabilité dans leur entreprise. Pendant 45 minutes, un expert du réseau ILKO répond aux questions des participants sur une thématique ESG précise, avec l’objectif de permettre aux participants de repartir avec des réponses concrètes et activables.

‍

Le thème de cette semaine : la stratégie de décarbonation, et plus particulièrement comment construire une trajectoire climat réaliste, alignée avec les moyens de l’entreprise et les attentes clients ou réglementaires.

L’objectif de la session : clarifier les étapes d’une démarche carbone efficace, comprendre les référentiels disponibles, et poser les bases d’un plan d’action adapté à son activité. Vous n’avez pas pu assister à la session ? Voici une synthèse des échanges et des enseignements clés à retenir.

‍

‍

Ce que les participants ont voulu savoir

‍

Voici les principales questions abordées pendant la session, et les éléments de réponse partagés par notre expert.

‍‍

1. Par où commencer pour lancer son premier bilan carbone ?

Le premier exercice est souvent perçu comme complexe. Pourtant, il s’agit avant tout de prioriser : définir un périmètre clair, identifier les flux d’activités les plus significatifs (énergie, déplacements, achats, etc.), et rassembler les données disponibles.

‍

Notre expert a rappelé qu’un premier bilan carbone est rarement exhaustif, et c’est normal. L’enjeu est surtout d’initier une dynamique et de poser les fondations d’une démarche de progrès.

‍

“Le premier bilan est toujours le plus besogneux. Ce n’est pas grave s’il est incomplet, du moment que vous savez expliquer ce qui a été mesuré, pourquoi, et comment progresser l’année suivante.”

‍

2. À quelle fréquence faut-il refaire son bilan carbone ? Est-ce une obligation ?

La fréquence dépend du statut des entreprises, soumises à la CSRD ou non par exemple. Pour les autres, il s’agit d’un choix stratégique : refaire un bilan chaque année permet d’évaluer l’efficacité du plan d’action engagé.

‍

Plus généralement, c’est une démarche itérative : le but n’est pas de cocher une case, mais de construire une trajectoire bas carbone sur plusieurs années.

“Le bilan carbone n’est pas une photo à un instant T. C’est un outil de pilotage stratégique, à répéter régulièrement pour mesurer les progrès réels et ajuster la feuille de route.”

‍

3. Peut-on faire un bilan carbone soi-même ? Et comment garantir sa crédibilité ?

Il n’est pas obligatoire de faire appel à un prestataire pour réaliser un bilan carbone, mais encore faut-il être formé à la méthode. Si une entreprise souhaite faire son bilan en interne, elle doit maîtriser la méthodologie officielle (version ADEME, GHG Protocol, ou autre) et assurer la traçabilité des données.

‍

Il est tout à fait possible de combiner autonomie sur la collecte et relecture externe pour sécuriser le résultat final.

“Rien ne vous empêche d’être autonome. Mais la méthode évolue chaque année : si vous n’êtes pas formé·e, faites-vous relire. Une trajectoire carbone crédible repose sur une méthodologie rigoureuse et transparente.”

‍

4. Comment construire un plan d’action réaliste, sans tomber dans les effets d’annonce ?

Le risque, c’est de viser trop haut… ou trop loin. La clé, c’est de hiérarchiser les actions selon leur impact carbone, leur coût, leur faisabilité, et leur capacité à mobiliser les équipes.

‍

Le plan doit combiner des actions structurantes de long terme (investissements, changement de fournisseurs…) et des actions rapides à mettre en place, qui créent de l’engagement interne.

“Une stratégie climat efficace, c’est un bon mix entre actions ambitieuses et quick wins. Ce n’est pas parce qu’une action est modeste qu’elle est inutile – au contraire, elle peut embarquer tout le monde.”

‍

Les enseignements à retenir

‍

1. Un premier bilan carbone n’a pas besoin d’être parfait : l’important est d’initier une dynamique et de documenter la méthode utilisée.

‍

2. La crédibilité d’une trajectoire climat repose sur la rigueur méthodologique : choix des données, cohérence du périmètre, mise à jour des facteurs d’émission.

‍

3. Le scope 3 est souvent le plus impactant : il suppose d’impliquer ses fournisseurs et d’intégrer le carbone dans sa relation client.

‍

4. Une feuille de route ne se résume pas à des investissements lourds : il est essentiel de combiner actions court et long termes pour embarquer les équipes et maintenir l’élan.

‍

5. Les indicateurs doivent être choisis en lien avec les réalités business : c’est ce qui permet d’ancrer la stratégie carbone dans le pilotage global de l’entreprise.

‍

Pour aller plus loin

‍

Vous souhaitez structurer votre trajectoire climat ou revoir votre bilan carbone actuel pour identifier des pistes d’amélioration ?

Nous proposons des consultations de 20 minutes avec un expert EcoVadis du réseau ILKO pour faire le point sur votre situation, identifier vos marges de progression, et sécuriser votre évaluation.

‍

👉 Pour réserver votre créneau, complétez notre formulaire.

‍

‍

Prochain Café ESG - Inscriptions ouvertes

Thème : Stratégie de décarbonation - Repérer les postes d’émissions et construire un plan d’actions réaliste

‍

• Date : Mercredi 3 décembre à 11h30
• Format : Session Q&A de 45 minutes en ligne
• Inscription (session Q&A réservée aux professionnels de la RSE pour leur entreprise) : https://www.ilko.fr/cafe-esg/structurer-votre-demarche-rse-sans-recruter-le-modele-a-temps-partage 

‍